lundi 14 août 2017

Les caricaturistes québécois (3): Normand Hudon

Extraits d'articles sur Wikipedia et Historica Canada.

Caricature de Maurice Richard

Normand Hudon est un caricaturiste politique québécois né le 5 juin 1929 à Montréal et mort le 8 janvier 1997 dans la même ville.

Il collabore aux journaux québécois les plus notables, soit Le Devoir et La Presse.

Biographie

Normand Hudon étudie à l'École des beaux-arts de Montréal puis à l'Académie de Montmartre à Paris auprès de Fernand Léger.

De 1948 à 1958, il est caricaturiste pigiste pour plusieurs journaux, dont Le Photo Journal, Le Petit Journal et La Patrie.

Normand Hudon fait son apparition au petit écran dès la naissance de la télévision de Radio-Canada en 1952 dans la série télévisée Ma ligne maligne avec Robert LaPalme.

À cette époque, il réalise donc chaque jour de deux à trois dessins, prépare et tourne ses émissions de télévision et se produit au Cabaret Saint-Germain-des-Prés de Montréal.




Il anime entre autres l'émission Au p'tit café (1956-1961) avec Dominique Michel et Pierre Thériault.

Normand Hudon, Gaétan Montreuil et Dominique Michel à l'émission de radio Jus d'orange et café, en 1961. Photo : Radio-Canada/André Le Coz

Avec les Jacques Normand et Dominique Michel qui composent l’univers télévisuel de l’époque, Normand Hudon devient une vedette—une immense vedette—du Québec.

Il est aussi un des caricaturistes attitrés de l'émission la plus écoutée des années 1960, Les Couche-tard.

Hudon entre au Devoir en 1958. Il délaissera certains usages du passé qu’utilisaient encore LaPalme, notamment les allégories de la femme victime et vulnérable symbolisant la liberté.  


Passé à La Presse en 1961, il poursuit, jusqu'en 1965, sa lutte contre l’Union nationale en travestissant son chef Daniel Johnson en Danny boy, type aux allures de mafieux, vêtu en cowboy. 

Le maire de Montréal, Jean Drapeau, collection du Musée McCord.

Le 9 juillet 1965, il signe la couverture du Time Magazine puis prépare la même année une immense composition pour un pavillon de l'Expo 67.

Dans les années 70, on retrouve ses caricatures dans le magazine hebdomadaire Perspectives.

« Roger Baulu sortant de la clinique avec enfin son nouveau nez. »

« Paul Berval, Grand chef de l'Orchestre Philarmonique de Montréal »

« Le héros »

Clémence Desrochers, Perspectives

Rodrigue Biron, Perspectives, 4 août 1979

Après une période plus difficile, il recommence à travailler sérieusement (1972) et réalise en quelques années un ensemble d'oeuvres dans lesquelles il traite avec ironie et tendresse de certains aspects du patrimoine québécois. 

« Clair de lune »

Parmi ces oeuvres figurent des religieuses à bicyclette, des prêtres en patins, des enfants espiègles, des villages pittoresques, des maisons ou des boutiques en guingois et des scènes de ruelles.






Publications

J'ai mauvaise mine, Éditions de l'Autorité, 1954.
La tête la première, Institut littéraire de Québec, 1958.
À la potence, Éditions À la Page, 1961.
Un bill 60 du tonnerre, Éditions Leméac, 1964.



Également sur ce blog:

Les caricaturistes québécois (1): Robert LaPalme
Les caricaturistes québécois (2): Berthio
Les caricaturistes québécois (4): Raoul Hunter
Les caricaturistes québécois (6): Roland PierLes caricaturistes québécois (8): Garnotte

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