vendredi 13 novembre 2015

« Le fond de l'air effraie » de Sophia Aram

Sur le site de Télérama.



Après Du plomb dans la tête, consacré au suicide d'une enseignante, et Crise de foi, aux religions, Sophia Aram promet, dès le début du Fond de l'air effraie, de faire dans la légèreté. Mais que les fans se rassurent et tant pis pour ses détracteurs, le naturel reprend vite le dessus. Dès lors, l'humoriste, également chroniqueuse sur France Inter, se livre à une critique mordante de la société, des politiques et des intégristes de tout poil.

Si l'affiche du spectacle la représente l'oeil noir, tenant une hache dans le dos, en cette fin d'après-midi pluvieuse, dans un café proche du Palais des Glaces, l'allure est nettement plus cordiale. Entre dérision et gravité, cette passionnée qui se revendique « de gauche et de mauvaise foi » affirme ses convictions. Elle nous fait part également de ses doutes, ses énervements, ses interrogations. En toute franchise.

Le fond de l'air effraie
Du 13 novembre 2015 au 29 mars 2016
Palais des Glaces 
37 rue du Faubourg-du-Temple - Paris



Sophia Aram : "Abdallah, féministe discret" par franceinter


Charlie Hebdo

« On peut ne pas aimer tous les dessins de tous les dessinateurs de Charlie Hebdo ; ce n'est pas grave. Eux, ils sont là, ils font leur job. Ce sont des poils à gratter ; ils sont dans leur rôle. Seulement, depuis les événements tragiques du 7 janvier, ils sont devenus des symboles. On les observe en permanence. Mais il ne faut pas oublier que Charlie Hebdo n'a jamais été un journal fédérateur et n'a jamais cherché à l'être. 
Pour moi, « Être Charlie » signifie défendre quelque chose de très précieux : la liberté d'expression. Je crois que c'est cela que nous sommes descendus dire dans la rue le 11 janvier. Peut-être s'en voulait-on aussi de ne pas l'avoir fait plus tôt. Au-delà de Charlie, il ne faut pas oublier les autres victimes, notamment, la jeune policière à Montrouge et les clients de l'Hyper Cacher de Vincennes. 
« Être Charlie » veut dire aussi être contre l'obscurantisme. Que reste-t-il aujourd'hui de l'esprit Charlie ? C'est un peu tôt pour le savoir. Il faut juste espérer qu'à l'avenir on défendra davantage la liberté d'expression et la liberté de la presse. Qu'on sera plus vigilant. Mais je n'en suis pas sûre. »

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